Nombre de messages : 3427 Localisation : Wolfmoon Island; île aux brèves idylles annotées avec de verts stylos subtils aux pointes écolos dégradables inimitables... Date d'inscription : 22/05/2011
Sujet: Paul Claudel - Mémoires improvisées 1951-1952 Jeu 15 Nov 2012 - 15:18
« Seule la rose est assez fragile pour exprimer l'éternité. » Vers de Paul Claudel in Cent phrases pour éventails
Ledit vers est inscrit en guise d'épitaphe sur la tombe de Rosalie Scibor-Rylska à Vézelay; très grande amie de Paul Claudel avant son mariage avec Reine Sainte-Marie-Perrin mère de ses quatre enfants dont:
Citation :
Marie Claudel * 1907 Pierre Claudel * 23.07.1908 Marion Rumsey Cartier Reine Claudel * 1910 Henri Claudel * 24.08.1912 Renée Claudel * 1917 ...
Source : Paul Claudel généalogie ci-dessus noté...
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L'éminent recueil de poèmes d'Arthur Rimbaud titré Illuminations fut le déclencheur physique du feu sacré inné et latent de Paul Claudel. Un peu à l'effigie de sa conversion notoire où ce fulgurant réveil spirituel lui octroyant ce don de croire en Dieu et de n'en point rougir pour le reste de sa vie. Sans honte aucune il savait proclamer sans orgueil spirituel que Dieu l'avait sauvé. Ladite conversion eut lieu en cette basilique où il entendit chanter par des enfants ce qu'il apprit plus tard être Le Magnificat ...
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Renée Nantet-Claudel Fille cadette de Paul Claudel
"C'est Barrault d'ailleurs qui, avec la regrettée Jacqueline Veinstein et avec Renée Nantet, 94 ans en août, créa les Rencontres de Brangues en 1972. Le temps passa..."
Source: Ci-dessous
Citation :
"CULTURE Théâtre et Scènes S'abonner au Figaro.fr La maison de Paul Claudel reste ouverte
Par Armelle Heliot Mis à jour le 28/06/2011 à 14:29 | publié le 28/06/2011 à 14:28
Les Rencontres culturelles de Brangues, un moment menacées, se poursuivront dans la demeure de l'écrivain.
Lorsque l'on voit Renée Nantet-Claudel, lorsqu'on lui parle, lorsqu'on l'entend rire d'un rire franc et enfantin, on croit voir Paul Claudel. Il avait choisi Brangues, dans le Dauphiné. Il y vécut les dernières années de sa vie. Barrault, son cadet de près de quarante-trois ans, traversait les champs à pied pour venir lui parler et disputer avec lui dans la nuit étoilée. On pense à eux. C'est Barrault d'ailleurs qui, avec la regrettée Jacqueline Veinstein et avec Renée Nantet, 94 ans en août, créa les Rencontres de Brangues en 1972. Le temps passa.
Quelques années plus tard vint l'idée de créer dans ce domaine un centre culturel de rencontres qui aurait fait entrer Brangues dans un cercle prestigieux qui compte notamment la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, la Saline royale d'Arc-et-Senans. Il aurait fallu des travaux et le soutien actif des collectivités territoriales. Or, ni l'État, par la voix de la direction régionale des affaires culturelles (Drac), ni le département, ni la région, qui avait pourtant appuyé le projet, ne semblent finalement vouloir s'engager.
Le domaine appartient aux descendants de Paul Claudel, qui le gèrent, l'entretiennent. La majeure partie des droits d'auteur de l'écrivain, dont les œuvres dramatiques viennent de reparaître dans la «Pléiade», est consacrée aux travaux d'entretien. La maison est belle, le parc superbe. Mais une partie de la famille pense qu'il faut trouver une solution pérenne, ses petites-filles Violaine et Marie-Victoire en tête, qui veillent sur l'œuvre et accordent les autorisations, notamment pour le théâtre.
Christian Schiaretti, directeur du TNP, qui élabore et anime les Rencontres de Brangues depuis sept ans, était près de jeter l'éponge. Mais l'esprit de Brangues n'admet pas les défaites ou les renoncements. Le TNP de Villeurbanne sera encore de la partie. L'État et les collectivités locales sont prêts à s'engager raisonnablement. On reviendra à Brangues en 2012. Renée Nantet est rassurée. La vitalité des jeunes qui ont joué Protée, farce blagueuse et insolente de Paul Claudel, et créé Mai, juin, juillet, remarquable pièce de Denis Guénoun qui revisite 68, en fait foi…"
"PAUL CLAUDEL Lectures pour tous - 27/05/1954 - 09min42s
A l'occasion de la sortie de ses "Mémoires improvisés" retranscrivant les entretiens enregistrés pour la radio par Jean Amrouche , interview de l'écrivain Paul CLAUDEL.Présentation en studio de Pierre DESGRAUPES.Paul CLAUDEL, interviewé chez lui par Pierre Desgraupes (hors champ), évoque quelques souvenirs : les villes de son enfance, ses études au lycée Louis le Grand, sa conversion, sa rencontre avec MALLARME et VERLAINE, son château de Brangues et sa famille. Il lit un de ses poèmes, "L'aube de juin", puis parle des dangers de la vocation artistique et cite l'exemple de sa soeur, la sculptrice Camille CLAUDEL, qui malgré son génie et sa beauté a sombré dans le désespoir et la folie. Il évoque enfin sa pièce "Le soulier de satin", avec laquelle il a trouvé l'épanouissement de son métier et dans laquelle il a mis toute son expérience."
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Citation :
"Les Mémoires de Paul Claudel furent vraiment improvisés. Jean Amrouche arrivait devant les micros de la Radiodiffusion française, avec ses questions, sa documentation, préparées de longue main, son habileté - et Claudel renversait tout, sur l'instant, dans la bonhomie certes, mais aussi dans la puissance de son tempérament léonin ; Amrouche ne s'estimait pas battu, revenait, insistait, avec une obstination et une maîtrise courtoise auxquelles on ne peut que rendre hommage. Il ne s'agit pas d'une suite d'interviews. Le mot français " entretiens " est plus conforme à l'esprit de cette longue conversation en quarante et un épisodes, au cours de laquelle Claudel, sommé de se livrer, le fait sans s'y résoudre complètement, mais apporte suffisamment de lui-même pour que cet ouvrage à peu près unique ait une très grande importance pour la connaissance, plus en profondeur qu'il n'y paraît, d'un immense auteur. A la lecture de ces pages en grande partie nouvelles, car l'édition de 1954 comporte de trop nombreuses erreurs de transcription et d'interprétation, on ne s'étonnera pas de trouver des " barbarismes ", des gaucheries (du moins qui apparaissent ainsi parce qu'elles sont imprimées) dues au langage parlé. Il n'est pas facile de s'accrocher au quasi-mot à mot. Nous n'avons pas voulu " rewriter ", comme on dit en franglais, Claudel ; Platon a transmis Socrate, mais Socrate n'écrivait pas ; seul Claudel pouvait récrire Claudel ; s'il n'en a pas vu la nécessité, il ne faut pas se substituer à lui mais le laisser parler, en rapportant ses propos d'aussi près que possible. Louis Fournier."
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Sujet: Re: Paul Claudel - Mémoires improvisées 1951-1952 Sam 30 Nov 2013 - 14:35